Une comédie western malheureusement à côté de la plaque. Aldrich manque son coup, tout comme le duo principal et improbable (Wilder et Ford) 

The Frisco Kid (1979)

(Un rabbin au Far-West)

Réalisé par Robert Aldrich

Ecrit par Michael Elias et Frank Shaw

Avec Gene Wilder, Harrison Ford, Ramon Bieri, Leo Fuchs,…

Directeur de la photo : Robert B. Hauser / Musique : Frank De Vol / Montage : Jack Horger, Irving Rosenblum et Maury Winetrobe

Produit par Mace Neufeld

Western

USA

Avram (Gene Wilder) est un rabbin polonais pas très doué qui est envoyé à San Francisco où la communauté juive demande désespérément un rabbin. Mais à peine arrivé sur le sol américain, il se fait cambriolé. Comment va-t-il faire pour traverser les Etats-Unis en restant vivant ? Heureusement un braqueur de banques, Tommy (Harrison Ford) va avoir pitié de lui.

Avram et un rabbin gentil mais un peu paumé. Le genre de personnages loufoques dont la durée de vie dans le far west sauvage ne semble pas devoir excédé quelques heures. Mais Avram est obtus et il a bien décidé de rejoindre San Francisco en traversant à dos de cheval tous les Etats-Unis, quelque soit le danger.

Heureusement pour lui, au bout de quelques jours d’errance, alors qu’il est perdu et qu’il tente de pêcher à la main des poissons, Avram tombe sur un braqueur de banques au grand coeur. Le duo, invraisemblable, va alors tant bien que mal tenter d’atteindre la côte ouest malgré des rencontres malheureuses et des disputes.

Film complètement oublié dans des filmographies prestigieuses, « The Frisco Kid » se traine paresseusement deux longues heures sur le chemin encombré et poussiéreux de la comédie pas drôle. Tout est très attendu et il ne se passe finalement pas grand chose. Et quand il se passe quelque chose, ça tombe à plat (le passage où ils sont prisonniers des Indiens). Gene Wilder fait pourtant un bon rabbin et est égal à lui-même (enfin, si vous évitez la catastrophique version française) et Harrison Ford la rejoue à la Han Solo, rôle qui l’avait rendu soudainement célèbre deux ans plus tôt. Le duo est fort sympathique mais juste impossible. On ne comprend pas une seconde pourquoi Tommy s’attache à ce point à Avram, plusieurs fois au risque de sa vie.

Le film est de plus très long et mal rythmé (pourquoi a-t-il fallu trois monteurs pour assembler le film !?) – ce qui est toujours problématique pour une comédie !

Dans le genre de la comédie western, Mel Brooks avait fait beaucoup plus drôle avec « Blazzing Saddles » (1974), toujours avec Gene Wilder. Il est étonnant de noter que les deux scénaristes de « The Frisco Kid » sont deux auteurs chevronnés en comédie, Frank Shaw et Michael Elias qui avaient déjà travaillé ensemble sur une suite télé de « Blazzing Saddles » , « Black Bart » (1975).

« The Frisco Kid » est l’avant-dernier film de Robert Aldrich, notamment connu pour avoir réalisé une poignée de westerns mythiques, de « Verz Cruz » (1954) à  « The Dirty Dozen » (1967). Il s’était déjà essayé avec le mix comédie et western avec « 4 for Texas » (1963) avec un succès également tout relatif.

Grâce à l’éditeur français Rimini Editions, on peut désormais trouver ce film rare sur notre territoire, seul ou en coffret avec « 4 du Texas » (4 for Texas).

DVD zone 2 FR. Studio Rimini Editions (2014). Version originale sous-titrée en français et version française. Bonus : CD « 20 grandes musiques de Westerns »

 

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