Une chasse à l’homme entre Londres, la France et Genève où Lino Ventura est kidnappé par le MI5 puis traqué par le KGB. Toute une époque !
Le Silencieux (1973)
Réalisé par Claude Pinoteau
Ecrit par Jean-Loup Dabadie et Claude Pinoteau d’après le roman de Francis Ryck
Avec Lino Ventura, Leo Genn, Suzanne Flon, Robert Hardy, Lea Massari, Pierre-Michel Le Conte,…
Direction de la photographie : Jean Collomb / Montage : Marie-Josèphe Yoyotte / Musique : Alain Goraguer et Jacques Datin
Produit par Alain Poiré pour Gaumont International et Medusa Distribuzione
117mn
Thriller
France/Italie
Anton Haliakov (Lino Ventura) est un scientifique arrivé à Londres avec la délégation russe. Mais il est kidnappé le jour même par les services secrets britanniques qui ont découvert sa véritable identité. Haliakov est un scientifique français du nom de Clément Tibère qui a été kidnappé par les russes seize ans plus tôt.
Le soi-disant scientifique russe Anton Haliakov est tombé entre les mains du MI5. Les services secrets britanniques ont deviné son identité et lui demandent de dénoncer les deux contre-espions russes cachés dans les rangs du MI5. Anton hésite, mais a-t-il vraiment le choix ? Vaut-il mieux être tué tout de suite par les Anglais ou être traqué par les Russes ?
En choisissant la deuxième option, Tibère va devenir l’homme à abattre pour les services secrets russes qui vont le traquer à travers Londres puis en territoire français. Tibère désespère, mais la présence en suisse d’un homme d’orchestre russe pourrait bien lui fournir une porte de sortie.
Cette chasse à l’homme est typique des thrillers sur fond de guerre froide. Les services secrets s’affrontent sans aucune retenue, et il ne vaut mieux pas se retrouver au milieu !
Lino Ventura est parfait dans le rôle de cet homme trahi et traqué, taciturne et solitaire, qui fuit pour sauver sa peau.
Comme beaucoup de films avec des intrigues d’espionnage, l’intrigue ne brille pas par sa lisibilité. La première partie du film (celle où Tibère est kidnappé et retenu par le MI5) est plutôt ratée et inutilement bavarde. La fuite de Tibère et ses visites à ses proches ne semblent pas non plus très logiques (on se demande comment le KGB ne l’attrape pas avant !) mais l’ambiance qui se dégage de cette chasse à l’homme se révèle intéressante. Et la fin est plutôt bien fichue.
Il s’agit de la première réalisation de Claude Pinoteau alors qu’il avait déjà 48 ans. Pinoteau n’était pourtant pas un novice dans le métier et avait notamment à son actif 34 films en tant qu’assistant réalisateur, tournés entre 1949 et 1972, et 3 crédits en tant que scénariste.
Pour adapter un roman noir de Ryck, il travaille ici avec Jean-Loup Dabadie, un scénariste et dialoguiste déjà expérimenté et qui a déjà connu le succès pour ses collaborations avec De Broca et Sautet. Lui et Pinoteau travailleront à nouveau ensemble sur plusieurs projets dont « La Giffle » (1974) et « La 7e cible » (1984), deux films également avec Lino Ventura en tête d’affiche.
DVD zone 2 FR. Studio Gaumont (2008). Version française. Bonus : Présentation du film par Claude Pinoteau (11′)
« Tels pères, telles filles » : Clélia Ventura rencontre Florence Moncorgé-Gabin (17′)
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