Un film criminel italien plein d’action à la testostérone très seventies, construit autour de ses stars Maurizio Merlie et Tomas Milian
Il cinico, l’infame, il violento (1977)
(Le cynique, l’infâme, le violent)
Réalisé par Umberto Lenzi
Ecrit par Ernesto Gastaldi, Dardano Sacchetti et Umberto Lenzi
Avec Maurizio Merli, John Saxon, Tomas Milian,…
Directeur de la photographie : Federico Zanni / Montage : Eugenio Alabiso / Musique : Franco Micalizzi
Produit par Luciano Martino pour Dania Film et Medusa Distribuzione
Eurocrime
100mn
Italie
Le gangster romain, baptisé le Chinois (Tomas Milian) s’échappe de prison et est bien décidé à faire la peau de l’ex commissaire Leonardo Tanzi (Maurizio Merli) qui l’a mis derrière les barreaux et de reprendre son poste de chef du crime des mains de l’Américain Di Maggio (John Saxton). Mais Tanzi est juste blessé et, profite de l’annonce de sa mort, pour traquer le Chinois.
« Il cinico, l’infame, il violento » s’inscrit dans le style des « Eurocrimes », ces films policiers transalpins violents et tapageurs qui ont connu leur heure de gloire à partir de 1972. Le film d’Umberto Lenzi est une sorte de suite de « Brigade spéciale » sortie un an plus tôt. Le film réunit à nouveau les deux stars Maurizio Merlie et Tomas Milian (enfin réunir est un grand mot, les deux acteurs ne pouvant pas se supporter, ils n’ont qu’une seule scène en commun et encore ils ne l’ont pas tournée le même jour !).
Merli (un clone de Franco Nero ? le débat est lancé) reprend donc son rôle de Leonardo Tanzi, flic aux méthodes certes efficaces mais un peu violentes. Sa tignasse blonde est toujours aussi impeccablement brushinguée que sa moustache est taillée au millimètre près. Sa chemise à demi-ouverte fait paraitre une toison abondante, très virile. Et il serre la mâchoire chaque fois qu’il est pas content. Quand il est content, il nous aveugle avec la blancheur de ses dents Bref, on est en plein dans les années 70.
Face à lui, Milian joue un méchant cynique, impitoyable mais toujours avec une pointe de flegme et d’humour. Un rôle classique pour lui et qu’il joue à merveille (même si sa voix est en fait doublée par un autre acteur Ferruccio Amendolapour effacer son accent cubain).
Quand à l’infâme du titre, il est incarné par le célèbre second rôle américain d’origine italienne, John Saxon. Ici il endosse le rôle d’un mafieux new yorkais qui prend plaisir à punir les traitres à coup de balles de golf avant de les livrer en pâture à ses chiens. Infâme, on vous a dit.
Le scénario, dont l’écriture a été précipitée pour profiter au mieux du succès de « Brigade spéciale » est totalement idiot, juste une excuse pour relier les scènes d’action entre elles, tournées dans des endroits plus ou moins originaux (un supermarché, un studio porno,…). Ca déborde testostérone de tous les côtés. Le film est évidemment une histoire de mec, le personnage féminin le plus marquant étant une prostituée, expédiée sans ménagement hors du film aux 3/4 de la bobine – soit disant pour la protéger.
Au début de la production, le film était centré autour d’un casse, mais Lenzi a modifié le scénario pour le rendre anecdotique. Et de fait la scène du casse est même plutôt drôle, surtout quand Tanzi doit passer sous un système perfectionné de laser (en fait visiblement des cordes collées au mur). Il a juste à se mettre sur le dos et le tour est joué. Hop. Hilarant.
Mais qu’on ne s’y trompe pas. Même si « Il cinico, l’infame, il violento » n’est pas un chef d’oeuvre du genre, il dégage un certain charme et est très distrayant. De plus, le petit éditeur The Esctasy of Films nous propose une très belle copie avec des suppléments très intéressants.
Combo Blu-ray/DVD FR. Studio The Esctasy of films. Version originale sous-titrée en français et version française. Bonus : entretiens avec Umberto Lenzi, Tomas Millan, John Saxon et Franco Micalizzi. Présentation de Mike Malloy
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