Un « vigilante movie » beaucoup trop classique et sans surprise. Reste le duo sympathique Robert Foster / Fred Williamson
Vigilante (1982)
Réalisé par William Lustig
Ecrit par Richard Vetere
Avec Robert Forster, Fred Williamson, Richard Bright, Willie Colon,…
Direction de la photographie : James Lemmo / Production design : Mischa Petrow / Montage : Larry Marinelli / Musique : Jay Chattaway
Produit par Andrew Garroni et William Lustig
Action / Thriller
90mn
USA
Ah les films de vigilante (où un homme décide de faire justice lui-même) dont les succès ont égrené les années 70 : Dirty Harry (1971), Straw Dogs (1971), Death Wish (1974), Taxi Driver (1976), Mad Max (1979),… Autant dire que dès la décennie suivante, le genre semble bien usé. « Vigilante » s’inscrit parfaitement dans le genre, d’ailleurs il le revendique dès son titre. On nous rappelle dans l’introduction que le crime a gagné. Désormais le bon citoyen va devoir luter pour sa survie :
« Vous ne pouvez aller acheter un paquet de clopes le soir parce que vous savez que les voyous contrôlent la rue dès le crépuscule…. et notre propre gouvernement ne peut pas protéger ses citoyens. C’est notre Waterloo. Si vous voulez ravoir votre ville, il va falloir la reprendre »
Bon bien sûr, Eddie Marino (Robert Forster) a une femme aimante et un fils. Mais bon pour combien de temps encore dans un tel contexte ? Ben, pas longtemps vous l’aurez deviné. Rapidement, sa femme est plantée avec un couteau et son fils pulvérisé au fusil à pompe. Mais bon Marino est un bon gars et a confiance en la justice. Bon, jusqu’au jour du procès où le juge expédie l’affaire en condamnant le chef du gang qui a massacré sa famille à deux ans de prison… avec sursis. Par contre lui va bientôt se retrouver derrière les barreaux pour un mois pour avoir tenté d’étrangler le juge !
Heureusement pour Marino, ses potes de boulot, menés par Nick (Fred Williamson) font déjà dans la « vigilantitude » et vont lui donner un coup de main. Plus on est de fous,…
Les fans de Tarantino devraient reconnaître Robert Foster qui joue Max Cherry dans « Jackie Brown » (1997). Cet acteur new-yorkais abonnés aux seconds rôles, aux séries B et aux séries télé, a eu quelques rôles notables dans « The Black Hole » (1979) ou dans « Delta Force » (1986) avant d’être « re-découvert » par Tarantino. Reste qu’il n’était pas le premier choix ici, le réalisateur voulant Tony Musante, qu’il avait adoré dans « L’uccello dalle piume di cristallo » (1970) de Dario Argento.
Si Foster est presque trop sobre à la limite de l’inexpressif, il peut compter sur Fred Williamson, l’un des acteurs mythiques de la blaxploitation (« Hammer » en 1972, « Black Caesar » en 1973,…) pour en faire des tonnes à sa place. Du coup le duo s’équilibre !
Réalisé solidement par William Lustig qui venait de jeter un gros pavé dans la marre avec son premier long métrage, l’horrifiant « Maniac » (1980). Ici, il se heurte à un scénario aux ficelles bien trop usées, léger comme un troupeau d’éléphants. « Vigilante » n’apporte rien au genre et ne réserve pas la moindre surprise.
Si vous voulez voir « Vigilante » malgré tout, je vous conseille le blu-ray de l’éditeur américain Blue Undeground. Le Blu-ray est non zoné et contient une piste audio française ou des sous-titres français. Et la copie est très belle. Par contre les principaux bonus (les deux commentaires audio) ne sont pas sous-titrés.
EDIT : A noter que depuis ces lignes, l’éditeur français Le Chat qui fume a sorti le film en blu-ray mais les 1000 exemplaires sont déjà épuisés et vous trouverez désormais la galette a un prix d’or d’occasion…
Blu-ray US (non zoné). Edition Blue Underground (2010). Version originale sous-titré en français et version française.