Un film d’horreur autour de la sorcellerie porté par un joli casting (Jacqueline Bisset en tête) et une ambiance malsaine réussie
The Mephisto Waltz (1971)
(Satan, mon amour)
Réalisé par Paul Wendkos
Ecrit par Ben Maddow d’après le roman de Fred Mustard Stewart
Avec Jacqueline Bisset, Alan Alda, Curd Jürgens, Barbara Parkins, Bradford Dillman,…
Direction de la photographie : William W. Spencer / Direction artistique : Richard Y. Haman / Montage : Richard K. Brockway / Musique : Jerry Goldsmith
Produit par Quinn Martin
Horreur
105mn
USA
Journaliste musical, Myles (Alan Alda) doit interviewer l’un des plus grands pianistes de son époque, Duncan Ely (Curd Jürgens). Ce dernier est fasciné par les mains de Myles et commence à l’inviter chez lui pour des soirées. Ça ne plait guère à la femme de Myles, Paula (Jacqueline Bisset) qui trouve cette amitié un peu trop rapide et n’aime pas Roxane (Barbara Parkins), la fille de Duncan. Myles est bouleversé quand il apprend que Duncan, atteint d’une leucémie, est sur le point de mourrir.
Depuis le triomphe de « Rosemary’s Baby » (1968), les histoires de sorcellerie ont le vent en poupe à Hollywood. Bide à l’époque au box office, ce « Mephisto Waltz » est une variation en mode mineur mais intéressante sur plusieurs points. La réalisation est classique mais bien exécutée avec quelques effets visuels réussis et une touche d’onirisme (les cauchemars de Paula). Enfin, l’ambiance malsaine est renforcée par une très belle partition, à la limite de l’expérimental, du compositeur Jerry Goldsmith.
Par contre, on n’est pas du tout dans la tension psychologique comme dans le film de Polanski. Le sujet n’est pas d’ailleurs la folie potentielle de Paula mais son combat contre un mal bien réel. De plus, c’est justement sur le point de la cohérence psychologique que le film fonctionne moyennement. Les réactions du personnage de Paula (bien interprété par la splendide Jacqueline Bisset, rendue célèbre trois ans plus tôt par « Bullit » aux côtés de Steve McQueen) paraissent parfois peu naturelles et du coup la fin, étonnante, ne passe pas (en tout cas en ce qui me concerne).
Ce ‘Mephisto Waltz » est un produit de son temps, exécuté par des pros d’Hollywood avec aucune expérience précédente dans le domaine de l’horreur. Il s’agit d’une commande pour le compte du producteur Quinn Martin. Ce dernier est plus connu comme producteur de séries américaines célèbres comme « The Invaders », « The Fugitive » ou encore « The Untouchables ». On s’en doute un peu, le scénariste et le réalisateur de « The Mephisto Waltz » ont tous les deux préalablement travaillé avec Martin.
Le scénariste Ben Maddow a commencé à la fin des années 30 dans le documentaire et a signé un certain nombre d’adaptations dont pas mal de westerns et de films noir (il a co-signé le scénario de « The Asphalt Jungle » pour John Huston). Ici il adapte un roman de l’écrivain américain Fred Mustard Stewart publié en 1969. Le réalisateur Paul Wendkos a lui tourné son premier long métrage en 1957 mais il a essentiellement travaillé pour la télévision et « The Mephisto Waltz » est son dernier film pour le cinéma.
DVD zone 2 FR. Studio Wild Side (2013), collection « Les Introuvables ». Version originale sous-titrée en français et version française. Bonus : entretien avec Alain Shlockoff (13 mn)