Un film d’action italien mais « à l’américaine » avec un cyborg aux pectoraux d’acier qui fait de la gringue à Shwarzy. Du fun et de l’action en perpective !
Vendetta dal futuro (1986)
(Atomic Cyborg)
Réalisé par Sergio Martino (sous le pseudo de Martin Dolman)
Ecrit par Elisa Briganti, Sergio Martino, Saul Sasha et John Crowther d’après une histoire de Sergio Martino
Avec Daniel Greene, Janet Agren, George Eastman, John Saxon,…
Directeur de la photographie : Giancarlo Ferrando / Production design : Massimo Antonello Geleng / Montage : Eugenio Alabiso / Musique : Claudio Simonetti
Produit par Luciano Martino
Action/SF
94mn
Italie
Dans un proche futur, aux USA, un tueur Paco Queruak (Daniel Greene) est chargé d’assassiner Mosely, un écologiste influent qui se bat contre les dégâts de la pollution industrielle et chimique. Mais au dernier moment, Queruak se ravise et s’enfuie. Son commanditaire, le directeur d’une fondation opposée à Mosely, John Turner (John Saxon) décide qu’il faut éliminer Queruak avant que le FBI le rattrape. Il va se réfugier dans un petit hôtel isolé de l’Arizona où il va rencontrer la belle Linda (Janet Agren). Mais avec des tueurs et le FBI à ses traces, et quelques locaux qui ne l’aiment pas beaucoup, Queruak sent qu’il va devoir bientôt reprendre la fuite.
Bien que « Atomic Cyborg » soit un film 100% italien (comme le laisse deviner son titre original « Vendetta dal futuro »), son ambition était clairement de faire une carrière internationale en prenant pour modèle « The Terminator » (1984) et en se faisant passer pour un film américain. Du coup le tournage se déroule entièrement aux Etats-Unis, et principalement dans l’Arizona, les acteurs sont pour la plupart américains et les membres de l’équipe de production italienne prenne tous un nom anglo-saxon (réalisateur, scénaristes, producteur, directeur de la photo, monteur,…) afin de ne pas faire tâche sur le générique ! Le compositeur Claudio Simonetti est l’un des seuls à garder son vrai nom, mais bon il était déjà célèbre pour tous les amateurs de bonne musique de film (notamment via son groupe Goblin) !
Alors, soit quelques éléments de l’intrigue passent à la trape, ainsi que quelques explications qui auraient été bienvenus (sans parler du message écologique un peu vague), mais « Atomic Cyborg » est un film d’action (avant d’être un film de SF). Cette histoire de cyborg n’est qu’une excuse pour mettre en scène des scènes d’action spectaculaires et voir l’acteur américain Daniel Greene montrer ses pectoraux (impressionnants il est vrai). Mais in fine, il faut reconnaitre à « Atomic Cyborg » qu’il n’a pas grand chose à envier aux séries B américaines de l’époque. L’action est bien menée et on n’a pas le temps de s’ennuyer ! Et Greene partage avec Schwarzenegger le muscle saillant et l’air impénétrable (même s’il lui manque quand même un chouia de charisme).
Le réalisateur Sergio Martino (ici rebaptisé Martin Dolman) a commencé sa carrière derrière la caméra en signant des mondo (pseudo documentaires visant à choquer l’audience), puis des westerns avant de se diriger vers le giallo, les comédies (gentiment) érotiques ou encore les films d’horreur. Au milieu des années 80, il a tourné plusieurs films « pseudo-américains » outre atlantique dont « 2019 – Dopo la caduta di New York » (« 2019 après la chute de New York », 1983), et « Qualcuno pagherà » (« Uppercut Man », 1988) ou encore « Rickshaw » (1989).
L’acteur principal est donc Daniel Greene qui alors sévissait à la télévision. Il avait fait ses débuts au cinéma l’année précédente avec trois films dont « Pulsaciones » (1985), un film aux allures improbables autour d’une compétition d’aérobic. « Atomic Cyborg » marquera le début d’une collaboration fructueuse avec Sergio Martino puisqu’il tourneront quatre autres films ensemble. Si pour sa part elle ne montre pas ses pectoraux, on appréciera la présence de la belle suédoise Janet Agren qui a fait quasiment toute sa carrière en Italie dans des séries B ou Z (si on excepte l’année 1972 où elle a tourné chez Mike Hodges (Pulp), Billy Wilder (Avanti!) et Ettore Scola (La piu bella sera della mia vita) ! Seul acteur américain connu au générique, John Saxon incarne le méchant de service (un rôle qui lui va très bien et qu’il a endossé de nombreuses fois durant sa foisonnante carrière sur les écrans démarrée en 1954 et encore en cours !
« Vendetta dal futuro / Atomic Cyborg » est aujourd’hui disponible en France en combo blu-ray DVD grâce au jeune éditeur Pulse qui s’est lancé dans l’édition de films durant le financement participatif du livre de Claude Gaillard « Retour vers les futurs ». Comme pour son autre sortie « Il Giustiziere della Strada » (Les exterminateurs de l’an 3000), l’éditeur propose en bonus la version VHS française du film (logo René Chateau en cadeau) pour une vraie expérience « VHS-vision » ! On a droit également à une parodies de bandes-annonces d’époque, un diaporama et heureusement pas cette fois-ci de navrants commentaires « odieux » ! Par contre, on a droit à un long interview avec un Sergio Martino qui parle en français et enregistré probablement au début des années 2000 (l’interview n’est pas daté).
Combo Blu-ray/DVD. Studio Pulse Video (2020). Version anglaise sous-titrée en français et version française. Bonus : film en VHS-vision, entretien avec le réalisateur Sergio Martino, film-annonce vf, fausses bandes annonces « Masebrothers video », diaporama de photos d’exploitation